Il était une fois, la révolution
C’est sous le règne de Louis XVI que tout à commencé, par la prise de la Bastille, ou plus exactement la Bastille Saint-Antoine, le 14 juillet 1789.
La forteresse fut prise d’assaut par le peuple parisien venu chercher de la poudre après avoir récupéré des armes aux Invalides. Une grande majorité des émeutiers venant du faubourg Saint-Antoine.
Des délégations essayent de négocier avec le gouverneur de la Bastille Bernard-René Jordan de Launay, en vain, ce dernier aura la tête coupée, ainsi que le roi et la reine, Marie-Antoinette, la guillotine étant très a la mode à l’époque…
Les révolutionnaires auxquels se sont ralliés certains membres de la garde bourgeoise s’emparent notamment de ses archives, les dispersent en partie dans les fossés de la forteresse. Dès le 15 juillet, les autorités municipales tentent de les récupérer. Elles sont conservées à la Bibliothèque de l’Arsenal en 1798.
Pourquoi le peuple se soulève
Plusieurs facteurs ont permis le déclenchement de la Révolution française. On distingue généralement des causes structurelles profondes, auxquelles se sont combinées d’autres causes dues à la conjoncture de la période. La révolution n’est pas due à un seul événement mais à un ensemble d’événements qui, associés, ont créé un choc suffisamment important pour occasionner des transformations irréversibles dans la conception de l’organisation du pouvoir politique, de la société et des libertés individuelles.
La France de 1789, est un pays de 26 millions d’habitants. La population se partage de manière inégale en trois catégories sociales.
  1. La noblesse représente environ 400 000 personnes. Cet ordre est divisé entre la haute noblesse (environ 4 000 familles) proche du trône et la petite noblesse. Cette petite noblesse est composée des gentilshommes de province, souvent peu fortunés, et de la noblesse de robe ayant acheté leurs quartiers de noblesse et méprisée par la noblesse d’épée traditionnelle.
  2. Le clergé est composé de 120 000 personnes dont 139 évêques. Il est également divisé entre le haut clergé (issu de la noblesse) et le bas clergé plus proche du Tiers État que des hauts prélats.
  3. Le Tiers-État représente l’immense majorité de la population soit environ 98% de celle-ci. Il regroupe les travailleurs journaliers des campagnes, les paysans propriétaires fermiers, les artisans et les bourgeois des villes (banquiers, hommes de droit ou commerçants). Cette bourgeoisie est en plein essor grâce au développement économique des dix dernières années et prend de plus en plus de pouvoir dans la vie économique du royaume de France.
En cette fin de XVIII siècle, le Siècle des Lumières, le pays ne peut plus se satisfaire de l’ordre ancien traditionnel. Inégalité de naissance, de condition sociale, inégalité devant l’impôt et la justice : la France d’Ancien Régime accumule sur le dos du Tiers-État (bourgeois, artisans, paysans…) de lourdes charges. Or le temps présent, dit-on, veut que chacun supporte le grand fardeau. Mais les tentatives successives de réforme échouent. Turgot (1774-1776), Necker (1777-1781), Calonne (1783-1787) se heurtent tous au mur des privilèges.
Les crises se conjuguent : agricole, industrielle, commerciale, sociale. Elles font apparaître l’unanimité du Tiers-État face à la noblesse et au clergé. En 1789, le fossé est béant : ce sera la guerre entre le Tiers et les deux autres ordres. Tous les privilèges sont devenus insupportables pour le Tiers État. Les exemptions d’impôt, les droit de banalité, les droits de péage, les monopoles tels ceux du colombier ou de la garenne, les redevances diverses, tous ces avantages, toutes ces inégalités et plus encore l’inégalité devant l’impôt révoltent les paysans et les bourgeois réunis.
L’église pour sa part choque et révolte. Non seulement cet ordre extrêmement riche ne paie pas d’impôt mais il prélève la dîme sur les revenus agricoles. De plus, cette Église si riche des dons fait par les fidèles se fait trop souvent détournée  cette fortune par certains membres du clergé qui voient en celle-ci un bien personnel. Tout cela donne suite à un mouvement de mécontentement général, engendrant une escalade de violences sans précédent, plongeant la France dans un chaos absolu.
La déclaration des droits de l’homme
Faisant suite à aux événements au 14 juillet, La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (DDHC) prends naissance. C’est le texte fondamental de la Révolution française, qui énonce un ensemble de droits naturels individuels et collectifs et les conditions de leur mise en œuvre. Ses derniers articles sont adoptés le 26 août 1789.
Elle comporte un préambule et dix-sept articles, qui mêlent des dispositions concernant les droits de trois catégories de personnes : les « droits des hommes » (les Français, les étrangers ou les ennemis), qui reprennent des dispositions du droit des gens, les « droits des citoyens » (les citoyens français), qui rappellent ou renforcent les libertés publiques, et les « droits de la Société » (la Nation), qui sont, à proprement parler, constituants, au sens où ils organisent les différents pouvoirs entre eux.
La valeur constitutionnelle de la Déclaration est réaffirmée par le Conseil constitutionnel depuis 1971. Ses dispositions sont de droit positif et se placent au sommet de la hiérarchie des normes.
La fête nationale
Ainsi donc, La prise de la Bastille est aujourd’hui considérée comme le symbole de la Révolution française dont elle marque le commencement. Depuis 1880, le 14 juillet est la fête nationale de la France. Toutefois, officiellement, cette fête nationale ne commémore pas la prise de la Bastille, mais la Fête de la Fédération qui eut lieu un an plus tard, le 14 juillet 1790, sur l’esplanade du Champ-de-Mars. Le 14 juillet 1789, la France à définitivement et radicalement changée de visage.
Origine du drapeau français
Tel que nous le connaissons aujourd’hui, Le drapeau tricolore a été adopté en 1794. Au même titre que de nombreux autres drapeaux nationaux, il est le symbole des valeurs de ce pays et de l’histoire qui lui est attachée. Ce drapeau trouve son origine en 1789, lors de la révolution française. En effet, deux des trois couleurs qui composent aujourd’hui le drapeau français étaient alors réunies sous forme d’une cocarde. Cette cocarde était le signe distinctif de la garde municipale de Paris et était alors rouge et bleue. Trois jours après la prise de la bastille, le roi Louis XVI se rendit à Paris et la cocarde fut alors agrémentée de la couleur blanche, symbole de la monarchie. Les trois couleurs représentant la France, étaient alors réunies.
La disposition des trois couleurs a été imaginée par le peintre Louis David. Le drapeau français est alors décrit comme la réunion de trois bandes verticales, le bleu étant positionné à la hampe et le rouge flottant dans les airs. Il a été adopté pour la première fois sous forme de pavillon pour les navires de la flotte française en 1794. Par la suite, il fut instauré pour la garde nationale et pour toute l’armée de terre française.
La constitution de la cinquième république, établie en 1958, instaure dans l’article 2 que le drapeau français devient officiellement l’emblème national. En effet, il y est écrit : « l’emblème national est le drapeau tricolore bleu, blanc, rouge ». Depuis, il est de coutume de pavoiser les bâtiments et édifices publics aux couleurs françaises, en souvenir de ceux qui sont tombés. Le roi est mort, vive la république !

Commentaires

Leave a Reply

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *